Ariane Le Fort

Ariane Le Fort est née à Mons le 18 juin 1960. Elle a vécu son enfance et son adolescence tout près du lac de Genval et vit actuellement à Bruxelles. Licenciée en journalisme, elle est mère de deux enfants. Elle a été tour à tour journaliste, animatrice d'école de devoirs, bibliothécaire, vendeuse en librairie et conseillère littéraire, professeur...

Elle est l'auteur de plusieurs romans : "L'eau froide efface les rêves" (Régine Deforges), "Comment font les autres ?", "Rassurez-vous, tout le monde a peur", "Beau-fils", "On ne va pas se quitter comme ça ?" et "Avec plaisir François" (Editions du Seuil), et de quelques nouvelles (Le jabot de Magali, Dimanche, Les affaires de Robert...). Elle a obtenu le Prix Rossel en 2003.


Ariane Le Fort raconte avec finesse le destin de personnages confrontés à leurs désirs, à leurs choix, à leurs envies de vivre et d'aimer, et aussi à leurs mystères. De façon presque clinique, elle nous les fait côtoyer de tout près. Avec ironie, distance et émotion, Ariane Le Fort décrit les choses de la vie. L'amitié, l'amour et les failles de l'être humain sont ses thèmes de prédilection.  À propos de son art de la narration, elle aime  à constater que « plus on est dans le détail, plus on est fédérateur ».


BEAU-FILS

« La porte s’ouvre et, c’est tellement bête à dire, je sui surprise, étonnée de ne pas chanceler sur place, de rester toute entière. Je le reconnais, c’est tout. Sa présence aussitôt efface toute image intimidante et folle, ce n’est pas un dragon à sept têtes, ce n’est pas Superman enveloppé dans sa cape bleue, c’est juste Matthias qui sourit, vêtu de son short en jean et d’un T-shirt rayé :

- Salut, Lili… Je dérange ?

Absolument normal, aussi normal qu’un autre, juste plus beau qu’un autre, peut-être, et je le regrette un peu. Pour que ma maîtrise soit parfaite et durable, il aurait mieux valu qu’il soit laid. Mais bon… »

PRIX ROSSEL 2003

 

Lili n’est plus aimée de son Marien, qu’elle décide de quitter. Que reste-t-il alors des liens noués avec Matthias, le fils adolescent de Marien qu’elle a pris sous son aile comme s’il était le sien ? Va-t-elle entretenir l’illusoire filiation ? Ou franchir la barrière en imitant Éva, qui, elle, semble succomber au charme du jeune homme ?

 Avec subtilité, élégance, cruauté aussi, Ariane. Le Fort décrit la naissance d’une passion.


ON NE VA PAS SE QUITTER COMME CA ?

 

Au cours d’un voyage à Dakar, Irène et Gabriella sont tombées amoureuses du même homme, Vincent. Elles ne se connaissent pas, ont peu de choses en commun. Vincent choisit Gabriella : il est presque impossible de résister à l’attraction qu’elle exerce et à la grâce qui l’anime. Pourtant cette grâce est assortie d’une inaptitude à vivre, qu’elle réussit à cacher à merveille: Gabriella manie le faux-semblant comme personne. Seule Irène perçoit le double fond de cette fille déconcertante, et c’est une singulière amitié qui commence, se frayant un chemin délicat aux côtés de Vincent qui comprend peu à peu combien son choix se révèle périlleux. Avec ironie, distance, émotion Ariane Le Fort (Prix Rossel pour son précédent livre, Beau-Fils ) décrit les "choses de la vie". Ce qu'un écart de fidélité n'a pas pu détruire, la maladie et la mort ne le déferont pas davantage.


AVEC PLAISIR FRANCOIS

 

Marie, professeur d'histoire de l'art à Bruxelles, est tombée amoureuse d'un mécanicien qui vit à l'autre bout du monde. Cette liaison insolite n'est pourtant pas la seule nouveauté de sa vie: son père, François, lui avoue qu’il a un amant et se mère, loin de vouloir divorcer, semble prête à accepter ce tardif coming out. Au carrefour de toutes les confidences, Marie va devoir mener de front la nouvelle donne familiale : la fragilité de son lien pourtant passionnel avec son nouvel amant, les préjugés de son frère embourgeoisé, la solitude de sa mère et le nouveau visage que lui offre son vieux père, soudain rajeuni par un amour inattendu et exposé en plein jour. Sur un ton léger, mais non dénué de profondeur psychologique, l'auteur nous fait partager, avec humour et émotion, les étrangetés d'une vie moderne, où tragédies et cocasseries se côtoient.


PARTIR AVANT LA FIN

 

LÉONOR AIME DAN DEPUIS QUARANTE ANS, ET NILS DEPUIS QUINZE JOURS.

Dan, c’est le rêve américain de ses dix-huit ans qu’elle a quitté trop vite et qu’elle retrouve parfois à la sauvette, dans un hôtel new-yorkais décati, toujours le même. La dernière fois qu’ils se sont vus, c’était il y a huit ans. La prochaine, c’est dans quelques jours. Mauvais timing. Nils a une tête éperdument sympathique et un corps si palpable qu’il serait capable de transformer Dan en abstraction. Mais cette histoire d’amour toute fraîche pourrait tout aussi bien ne pas résister face à une telle longévité. Si Léonor replonge tête baissée dans les bouillonnements de l’existence, sa mère, elle, pense avoir tout résolu. Ce qui l’occupe désormais, c’est d’en finir proprement. Et vite. Et si possible en beauté, dans un hôtel de luxe avec vue sur la mer. Et avec ses filles pour l’aider. Mais comment fait-on ça ?