notre démarche


Ecrire autrement

L'écriture dont il est question ici va du fragment au roman avec, entre les deux, le récit, la nouvelle, le conte, le dialogue, le portrait, la chronique etc. En vers ou en prose, en je ou en il, en noir ou en rose, peu importent les formes, longueurs et genres, pourvu que cette écriture soit créative.

C’est ce que nous pourrions appeler écrire "autrement", pour différencier cette pratique de l'apprentissage scolaire de la graphie et de la langue, des écrits fonctionnels ou administratifs.

 

Des outils

Ecrire seul grâce au soutien d'un accompagnateur ou écrire en groupe ? Ou encore raconter à celui qui mettra le récit en forme ? De nombreuses formules d'accompagnement existent. Chacune d'elles répond à des besoins différents, s'adapte au projet et aux enjeux.  Mais ce ne seront pas des cours, ni de littérature ni de langue ni de calligraphie ni même des cours d'écriture créative. Car il ne s'agit pas d'apprendre à écrire. Plutôt de l'expérimenter, de découvrir des outils et (peut-être surtout) de devenir le lecteur de ses textes, capable de s'en distancier et d'en envisager ou non le retravail...  

 

Solitude et partage

Ecrire "autrement" est a priori un acte solitaire.

Pourquoi le partager ? Pour s'en donner le temps, sortir de ses ornières, recevoir des retours, progresser, trouver sa voix, boucler un texte. Pour tout cela, et pour beaucoup d'autres raisons encore. Dont, et pourquoi pas ?, simplement pour le plaisir.  

Lire est aussi, a priori, un acte solitaire.

La relation qui se noue entre le lecteur et le texte est de l'ordre de l'intime, chacun s'ouvrant à l'autre. 

Ecouter lire, c'est vivre cette intimité sans faire l'effort de déchiffrer, c'est inviter une voix qui ne s'adresse qu'à soi.

Partager pour sortir, parfois, de cette solitude. Et parce que, en littérature, contrairement à la règle mathématique, partager multiplie...

 

Fiction et récit de vie

A la lecture, ce qui permet de distinguer la fiction du récit de vie ne tient pas à la forme, au style du texte mais à ce que l’on en sait, au petit mot glissé sous le titre, à ce que l’on nous dit en quatrième de couverture de la démarche de l’auteur, de la genèse du texte. Car rien ne ressemble plus à un témoignage qu’une fiction réaliste.

Fiction ou récit de vie est une question de convention entre l’auteur et le lecteur. A l’écriture aussi, la différence entre les deux tient à la démarche. Le récit de vie, c'est écrire à partir d'événements vécus, sur son passé, sur les siens, sur son quartier, sur son époque, sur son métier. C’est écrire pour faire le point, pour comprendre, pour témoigner. C'est écrire à ses descendants, à ses voisins, à tous. Mais c’est surtout affirmer cette fidélité au « réel ».

Tout le reste, qui ne prétend pas à cette véracité, appartiendrait au domaine de la fiction, où il est de mise de jouer avec son imaginaire, de jouer à inventer, comme un enfant : On disait que  !